Les Néo-conservateurs constituent une menace existentielle. Il incombe à toute l’humanité de leur résister pour sa propre survie.
Un nombre infini de procès criminels contre les Néo-conservateurs devraient être amorcés par leurs victimes : celles du 11 septembre et celles de la soi-disant guerre contre le terrorisme qui s’annonce perpétuelle et que les Néos mènent dans le mensonge et le crime.
Ce procès pluriel devrait conduire à une enquête plurielle sur ce mensonge et, surtout, sur ses finalités criminelles qui consistent à ramener l’humanité à la barbarie.
Cette enquête serait à la fois le point de départ et le processus de la résistance à cette menace.
Ce site se propose un foyer de promotion de cette option de résistance, et un appel aux résistants de s’unir pour cette priorité, avant que la course à l’abîme ne devienne irréversible.
L’organisation secrète, qui a pris le pseudonyme de Néo-conservateurs, constitue une menace existentielle pour les États-Unis et pour le reste du monde. Il incombe à toute l’humanité de résister à cette menace pour sa propre survie.
Quelle est la nature de cette menace, quelles sont ses expressions et moyens et comment lui opposer une résistance efficace qui puisse échapper à l’engrenage de violence suicidaire que cette organisation alimente dans les deux camps.
Les mobiles majeurs de cette organisation ne sont pas économiques mais foncièrement idéologiques. Ses finalités ne sont pas la domination ou l’exploitation classiques, mais un pouvoir suprême et exclusif qui se substitue aux institutions, et tend à l’élimination des « Autres », aux E.U. en premier lieu. Son projet initial n’est pas de type impérial
conventionnel, mais de nature apocalyptique. Une apocalypse anticipée et particulière où cette organisation s’arroge le droit de s’imposer comme Juge Suprême. Son Jugement horrible a commencé à la veille du 11 septembre, ce crime parfait prévu pour prolonger sa perfection dans l’espace et le temps.
La nature de leur guerre se définit par une « guerre d’idées », celle de la « destruction créatrice ». Elle permettra à ce Juge Suprême de démolir le monde et de le recréer à sa monstrueuse image.
La démolition consiste à faire table rase des acquis de la civilisation : lois et légalité, raison humaine et esprit critique, droit de l’homme, liberté, souveraineté, dignité humaine, justice, responsabilité civique et humaine, compassion, espoir, etc., qui sont, pour les Néo-conservateurs, des valeurs, concepts et institutions à démolir et non seulement à ignorer. Par principe initial et non par besoin de circonstance. Les trois dernières années témoignent de l’application de ce principe. Le bafouage des conventions, des traités, des organisations internationales et de tous les espaces de souveraineté en est la démonstration.
Pour cette organisation, tous les acquis de notre humanité devraient céder pour faire place à la nouvelle charte dictée par les Néo-Juges Suprêmes. Le Nouvel Ordre Mondial ne se contente pas de dominer et de régler les relations internationales au niveau des États. Il est totalitaire : il se révèle un nouvel ordre de l’homme, des sociétés, de la foi, de la pensée et des diverses activités humaines. Bref, de la vie et de ses expressions. La montée en puissance des extrémismes, des intégrismes agressifs, des xénophobies, des instincts, de la peur et de la haine sont les signes avant-coureurs de cet ordre et de ses principes fondamentaux.
L’humanité, privée des acquis de la civilisation, se retrouvera sans défense. Alors que, nantie du « bagage » du nouvel ordre totalitaire et fournie de l’arsenal des nouvelles armes, elle se livrera à la destruction et l’autodestruction. Elle menacera sa propre sécurité physique, mettant sa survie en cause. La « destruction créatrice » du nouvel ordre s’annonce suicidaire.
Engager un procès criminel contre ces monstres et leur organisation est une obligation prioritaire. Ce procès devrait se traduire par un nombre infini de procès entamés par les victimes du 11 septembre et par les autres victimes réelles et potentielles de ce crime qui se poursuit et se multiplie, depuis cette date fatidique, sous le couvert et par le moyen de la soit-disant « guerre contre le terrorisme ». Et, étant donné que cette guerre est à ses débuts et menace chaque citoyen du monde, l’humanité entière est en droit, voire en devoir de poursuivre en justice cette organisation et ses membres. Ce serait le procès du siècle, mené contre les criminels du siècle et de l’histoire, par toute une humanité qui se refuse à la « fin de l’histoire ».
Ce procès pluriel devrait mener à une enquête plurielle qui peut commencer par une triple enquête :
– la première, sur les Néo-conservateurs, la genèse et l’historique de leur organisation et de ses réseaux, et les activités secrètes qu’ils ont menées, des décennies durant, et mènent toujours, aux E.U. et dans le monde ;
– la seconde, sur la nature de leur projet et ses finalités apocalyptiques sus-mentionnées.
– la troisième, sur les conséquences désastreuses de leur projet aux E.U. et dans le monde : celles déjà subies aux trois dernières années, et celles prévues dans l’avenir, qui seront immensurables si ce projet est mené à son terme.
Cette enquête serait à la fois le point de départ et le processus de la résistance. Elle sera l’Enquête du siècle sur le Procès du siècle.
Pourquoi ce recours à l’Enquête comme processus de résistance ?
Pour des raisons d’ordre pratique, et pour des raisons de principe.
Sur le plan pratique, seule une Enquête de cette envergure rapporterait les choses aux faits, face à d’édifice de mensonge qui fait actuellement ravage, et rendrait l’humanité consciente de la portée de cette menace existentielle. Elle devrait rendre chaque citoyen du monde essentiellement concerné, et aboutir à une coalition mondiale d’États et de sociétés contre cette menace.
L’Enquête, par-dessus tout, vise le talon d’Achille des Néo-conservateurs et menace leur pouvoir. Celui-ci provient de deux sources : la puissance des E.U. sur laquelle les Néos ont fait main-mise, et l’édifice de mensonge qu’ils ont méticuleusement construit pour tromper les E.U. en premier. Car une Enquête plurielle menée à son terme serait en mesure de dévoiler le mensonge et ses cruelles finalités, et de rendre les E.U. conscients de la tromperie et des actes criminels dont ils ont été la principale victime. L’opinion publique américaine, facteur déterminant dans cette épreuve, tournerait à l’appui de la résistance alors qu’il en est actuellement le principal obstacle.
Les raisons de principe sont encore plus importantes, tout en ayant des portées aussi pratiques que les premières. Car il est impératif de résister à la culture des Néo-conservateurs, celle du mensonge, de la violence, de l’extrémisme et du nouveau totalitarisme, par une culture opposée. Faute de quoi, la résistance sera prise dans l’engrenage infernal qu’elle a voulu briser. Elle aggravera la situation initiale dont elle a voulu nous délivrer.
Elle fera partie du projet des Néo-conservateurs sans le savoir ni le vouloir. La montée en puissance de la violence et du terrorisme, en réaction à la soi-disant « guerre contre le terrorisme », en témoigne. Les Néo-conservateurs avaient réglé leur action, au préalable, en fonction des réactions prévues ou administrées par leur réseau. L’objectif étant de radicaliser les États et les sociétés du monde par l’effet de ces réactions, de les soulever contre le « monde du mal’, de les pousser à s’aligner derrière les « messagers du bien’ et de les voir s’adapter à cette guerre perpétuelle.
La résistance ne peut se faire dans la réaction, ni avancer dans l’obscurité, ni rester sur la défensive. L’Enquête plurielle et globale, dans le cadre de la responsabilité, nous semble être la bonne voie pour remédier à cette situation.
La valeur symbolique de l’Enquête, comme voie de résistance, contribue à sa valeur fonctionnelle. En faisant appel aux acquis de la civilisation en tant que facteurs de sécurité, voire en tant qu’ultimes garanties de notre survie, elle fait preuve de double responsabilité, morale et pratique. Car elle fait appel non seulement à tout ce qui a « permis à l’homme de devenir humain », mais aussi, et surtout, à ce qui permettra à cet humain, à notre époque, de survivre.
Dans notre cas, cette option capitale de sécurité est en mesure de sortir la résistance de l’engrenage de la violence.
D’autant plus que ce recours salvateur à l’Enquête se veut fer de lance face à ceux qui font table rase de ces acquis-garanties. Ce qui permet aux portées pratiques de cette résistance civilisationnelle de se manifester et de contraster avec les pratiques et les moyens des Néo-conservateurs. Ceci mettra en lumière le vrai visage de chaque partie, à l’avantage de la résistance.
Les aspects de ce contraste seraient évidents.
Le recours à l’enquête comme voie de résistance se fie à un processus
transparent et essentiellement démocratique destiné à être effectué par tous les citoyens du monde, face aux manœuvres clandestines et arbitraires d’une organisation secrète qui n’est sortie d’aucune urne électorale ;
– il fait appel à l’esprit critique face aux ennemis jurés de cet esprit, qui, conscients qu’il les menace, font tout pour le tuer dans un pays (les E.U.) qui se vante d’être promoteur de cet esprit ;
– il est en quête des faits et des réalités, face aux préjugés, aux mensonges et aux manipulations médiatiques ;
– il fait appel à la loi et à la justice, face à ceux qui se considèrent au-dessus de la loi et qui ne reconnaissent que la justice de la puissance ;
et il est, en dernière analyse, une expression de responsabilité, alors que les fous de la volonté de puissance s’apprêtent à un génocide planétaire.
Ce contraste met en lumière l’état des faux préjugés généralisés qui dominent et façonnent dangereusement le spectacle global. Il rectifie les critères et rétablit les repères pour revitaliser l’esprit critique. Il inverse l’image d’une résistance dangereuse et d’une superpuissance salvatrice.
La résistance remplira alors toutes les conditions principales d’une issue salutaire : elle se fera par une libre action constructive qui échappe et s’oppose à l’engrenage destructif des réactions ; elle avancera dans la lumière ; elle mettra les Néos sur la défensive, les contraignant à répondre pour leurs œuvres.
Cette nouvelle résistance a pour mission d’unifier les diverses résistances actuelles. Et ce, dans un double but : celui de servir la cause commune en combinant les efforts contre un mal commun, et celui de servir la cause particulière de chaque résistance en s’opposant à une source de mal qui aggrave tous les autres maux. Car cette guerre de barbarie que mènent les Néo-conservateurs contre l’humanité est à la fois un mal en soi et un catalyseur des autres malheurs. Par son effet, les problèmes et les malheurs du monde empirent, les difficultés de les traiter s’accroissent et les efforts des militants qui s’y opposent risquent d’être dépassés. D’autant plus qu’elle peut mener à une situation irréversible à tous les niveaux, global, régional et local, balayant les efforts des militants.
S’opposer à cette guerre est donc une priorité absolue qui s’impose à chaque militant dans le monde, quel que soit le sujet de sa souffrance ou de sa cause et quelles que soient les alternatives auxquelles il aspire. Et c’est uniquement en prenant conscience de cette priorité que les diverses résistances peuvent s’unifier, bénéficiant de la richesse de leur diversité.
La résistance-enquête mène à cette prise de conscience, en permettant aux militants de vérifier et de se rendre compte des faits, à partir d’enquêtes sur les sujets de leurs résistances particulières. Par exemple, un militant pour la laïcité dans son pays, ou contre les extrémismes, ou contre le fanatisme religieux, ou contre le racisme, ou contre les fous du ciel qui détruisent la terre, ou contre la xénophobie etc., ce militant ne tardera pas à découvrir qu’il est dépassé et que ses efforts risquent d’être neutralisés par les effets tous azimuts de la culture et des opérations de cette guerre sur sa société. Aussi neutre soit sa société vis-à-vis de cette guerre et aussi lointaine soit-elle du champ de ses opérations.
Ceci s’applique également aux autres militants pour d’autres causes : au sujet de la paupérisation, des pays pauvres endettés, des nouvelles inégalités galopantes, de la montée en puissance de la violence, de la globalisation des crimes contre la nature et l’environnement etc..
Les effets pluridimensionnels de cette guerre sur les sociétés et l’humanité tout entière ne se révèleront, dans toute leur monstruosité, qu’à une enquête plurielle multidisciplinaire, menée par tous les militants du monde sur la pluralité des secteurs et des dimensions de leur vie, directement ou indirectement affectés.
L’union des résistances du monde, dans le cadre de la résistance-enquête, plurielle, s’avère alors un passage obligé.
Cette résistance-enquête devrait être menée, principalement, par les sociétés, n’empêche qu’elle soit destinée à mobiliser les États et les sociétés à la fois. Elle serait entreprise par tous les individus, associations, mouvements, institutions et secteurs affectés directement ou indirectement par cette épreuve générale, ou devenus conscients de sa menace existentielle.
Cependant, cette entreprise devrait se démarquer nettement du monde des ONG qui fourmillent dans tous les continents et dont la plupart sont financées et dirigées par les représentants du mal qu’ils sont supposés combattre.
Aux États-Unis, cette résistance-enquête ne devrait pas se contenter des simulacres d’enquêtes menées par le Congrès, la Maison Blanche ou les autres instances « officielles’ douteuses, dites libres. Elle devrait s’en substituer. Le peuple des États-Unis est en droit de savoir qui le gouverne, comment il est gouverné, le coût matériel et moral que ses nouveaux maîtres lui infligent et la course à l’abîme que son pays endure.
Dans le monde, elle ne devrait pas être abandonnée à la discrétion des États. Il est vrai que ceux-ci, notamment les grandes puissances, savent plus que les autres parties, sus-citées, sur le sujet de l’enquête, mais maintes considérations entravent leur liberté ou leur volonté d’agir. Leur liberté est limitée par le fait qu’ils sont tenus à respecter les réalités du rapport des forces et à ne pas s’aventurer à se mettre en tête de ligne de l’opposition à la superpuissance et de subir, en conséquence, sa vengeance. Leur volonté d’agir, dans la situation actuelle exceptionnelle, dépendra d’une prise de conscience générale de cette menace existentielle, qui produira une volonté politique collective devant laquelle les gouvernements ne pourront pas hésiter. La résistance-enquête, entreprise principalement par les sociétés, est en mesure de mener à cette prise de conscience.
Le facteur temps.
Dans la situation actuelle, le facteur temps est particulièrement déterminant. Il l’a été, jusqu’ici, dans le succès des Néos. Il l’est encore plus dans le succès à venir de la résistance.
Pour agir à temps, la résistance doit se situer dans le Néotemps fixé par l’agenda des Néo-conservateurs. Précipité, cet agenda consiste à créer une succession de situations anticipées qui leur permettent d’aller de l’avant, devançant toute opposition potentielle, pour l’empêcher d’agir ou pour la rendre inefficace. Le principe étant que l’opposition soit toujours dépassée par les événements. Les dernières années illustrent ce principe.
Au lendemain du 11 septembre, les États-Unis et le reste du monde savaient moins sur les visées et les manœuvres des Néo-conservateurs, alors qu’ils étaient plus capables de les punir ou les retenir. Trois ans après, ils en savent plus, alors qu’ils deviennent moins capables d’y agir. Ce qui permit aux Néos de progresser, à leur projet d’avancer, à leur guerre de se légitimer et au « remodelage » du monde de s’affirmer suivant leur vision. Demain, nous saurons beaucoup plus sur la bande des Néos et sur ses crimes, et nous en ressentirons plus les conséquences qui s’accroissent d’ailleurs à chaque épisode, mais nous risquerons d’être devant le fait accompli, contraints à traiter uniquement avec les conséquences sans pour autant être capables d’agir sur les causes pour empêcher la progression du crime. Le facteur temps restera alors à leur coté. Cet état de chose pourra se perpétuer, permettant aux Néos d’amener le monde à une situation irréversible.
La résistance a pour premier devoir d’inverser cette équation : rendre le monde conscient à temps, pour agir à temps. C’est ce que l’enquête plurielle se propose de remplir dans le contexte du procès pluriel.
Elle mettra en cause tous les termes de la version officielle des événements depuis le 11 septembre, celui-ci inclus. Elle mobilisera les victimes dont le nombre se multiplie à l’infini dans cette guerre perpétuelle et sans limites. Elle unifiera les résistants pour s’opposer à cette guerre en priorité et pour concentrer leurs efforts sur l’enquête comme option de résistance, juste et efficace, face à une guerre injuste et fatale.
La dynamique de ce processus d’enquête fournira au plus grand public un énorme capital de savoir qui prendra de vitesse l’agenda des Néo-conservateurs, et produira la volonté politique nécessaire au succès de toute action.
La résistance aura rempli sa fonction, celle de rendre le monde conscient à temps, pour agir efficacement à temps, avant que la situation ne devienne irréversible. Le facteur temps, déterminant, sera alors du côté de la résistance.
L’avenir abandonné aux Néo-conservateurs.
« Tout au plus, nous sommes à la fin du début », dit l’un des Néo-conservateurs. « vous avez assisté, jusqu’ici, aux escarmouches, aux petites batailles. La vraie guerre n’a pas encore commencé », nous assure un autre.
Les Néocons nous annoncent un avenir infiniment plus sombre que les trois années écoulées. Pourquoi tiennent-ils à nous le dire aussi solennellement, alors qu’ils savent que les États-Unis même sont vivement divisés sur la guerre qu’ils mènent, que la plupart des peuples du monde s’y opposent, que l’édifice de leurs mensonges s’écroule, que des doutes sérieux sur leur organisation et ses manœuvres s’accroissent et s’accentuent et, surtout, que le bilan de la guerre qu’ils promettent d’intensifier et perpétuer est négatif, voire catastrophique ?
Les Néo-conservateurs ont voulu, surtout, manifester leur volonté politique à un monde qui manque de cette volonté. Ils ont tenu à affirmer qu’ils sont résolus, à une opposition qui n’est pas résolue du tout ou ne l’est pas assez. Ils ont voulu dire qu’ils étaient les seuls à planifier pour l’avenir et les seuls à en savoir. Enfin, ils ont voulu insuffler à toutes les autres parties un certain sens de la fatalité pour s’assurer de leur résignation.
Les Néo-conservateurs sont en droit de penser ainsi, vu leur expérience encourageante dans le passé et les dispositions concrètes qu’ils ont prises pour s’assurer le succès dans l’avenir.
En l’espace de trois ans, ils ont entrepris le changement du monde et ils y sont parvenus, sans pour autant rencontrer une opposition coordonnée, résolue à les arrêter. L’état du monde s’est détérioré en s’engageant dans une voie qui peut ramener l’humanité à la barbarie, alors que les esprits les plus éclairés, dans leur immense majorité, ne semblent pas suffisamment alarmés. Ceux-ci se cantonnent dans la pensée traditionnelle pour traiter avec un cas exceptionnel. Ce qui permet aux Néo-conservateurs de se sentir les seuls à savoir que ce nouvel état du monde n’est pas l’après 11 septembre mais l’avant-première de l’ordre mondial qu’ils sont entrain d’établir. Ainsi assurés, ils se considèrent les seuls à pouvoir créer l’avenir et, par conséquent, à s’arroger le droit de Juges Suprêmes dans un contexte apocalyptique approprié, sans tenir compte des résistances traditionnelles qu’ils rencontrent. Ceci explique, en grande partie, l’arrogance de leur discours sur l’avenir.
Leurs dispositions concrètes pour l’avenir les assurent encore plus. Ils comptent sur le processus de radicalisation qu’ils ont enclenché dans les relations internationales et humaines et au sein des sociétés, propre à propager une culture de séparations, d’oppositions et de conflits. Et ils sont tout à fait satisfaits et rassurés de voir le monde s’acheminer à une situation conflictuelle qui peut devenir irréversible, alors que la vie internationale actuelle se caractérise par la complémentarité et l’interdépendance, et que la survie de l’humanité dépend, plus que jamais, de sa solidarité. Ils se félicitent d’autant plus que les sociétés-creusets sont menacées par l’incompatibilité de leurs composants, et ce à une époque où la communion humaine est obligée. En somme, les Néo-conservateurs sont rassurés là où le monde entier est inquiété.
Un monde ainsi changé par ce processus de radicalisation serait de moins en moins résistant à la guerre, vu les nouvelles réalités qui s’imposent dans les relations mondiales et régionales et au sein des sociétés. Alors les gouvernements hésitants ou rebelles aux exigences des meneurs de la guerre, finiraient par se soumettre aux exigences des nouvelles réalités. Ainsi une Europe récalcitrante, par exemple, serait ramenée à l’obéissance. Et une France, particulièrement critique à la logique de cette guerre, le serait de moins en moins au fur et à mesure que ses composants sociaux et religieux, victimes de la radicalisation, paraissent incompatibles. Les valeurs de la république, notamment la laïcité, seraient menacées par la montée en puissance des nouveaux communautarismes moulés dans la haine et la peur. Les dirigeants français, fidèles à ces valeurs, seraient dépassés par les événements et soumis à des pressions intérieures qui se conjuguent avec les pressions et contraintes extérieures déjà existantes. L’exemple de l’Europe et de la France s’applique à tous les continents et pays, à la seule différence des conditions particulières de chacun d’eux.
L’avenir, abandonné aux Néo-conservateurs, est la course à l’abîme. Une course dont le parcours comptera par stations de mois ou de semaines. Déjà un siècle de trois ans, gros de conséquences apocalyptiques, en a donné la note.
Opposer, à la volonté de puissance d’une caste, la puissance de la volonté publique.
L’avenir dépend de l’homme. Ce postulat de départ devrait servir d’idée directrice à la résistance pour se libérer du sens de la fatalité que les
Néo-conservateurs ont tenu à insuffler à leurs opposants et à inculquer dans leurs têtes. Ils ont voulu assurer leur irrévocable « mission » déterminante et le sort déterminé de l’humanité.
Les déterminismes se sont révélés non seulement faux mais néfastes. Faux, puisqu’ils n’existent pas, dans l’histoire, en tant que loi. Néfastes, quand ils existent, dans les têtes des hommes, en tant que fausse foi.
Pourtant, la fausseté des déterminismes ne doit pas trop nous assurer et nous inviter à l’inertie dans l’attente de voir le faux se trahir. Car les déterminismes ne sont démentis que par l’action des hommes.
L’appel à la résistance est un appel à l’action. Cependant, cette action doit s’imposer des conditions dont les unes la protègent contre les abus et la désorientation et les autres la rendent efficace. Pour se protéger, l’action doit être conçue en opposition non seulement au déterminisme mais aussi à la pure réaction, en vue d’échapper à l’engrenage de la violence qui est la piste favorite des Néo-conservateurs. Quant aux conditions de l’efficacité, dont la plupart ont été citées plus haut, elles ne peuvent se réaliser sans un facteur primordial et déterminant, celui de la volonté politique. A la volonté politique des Néo-conservateurs qui est une volonté de puissance, doit s’opposer une volonté politique collective qui exprimera la puissance de cette volonté. A la volonté d’une organisation-caste, doit s’opposer la volonté publique.
La résistance n’est pas une option parmi d’autres. Elle est un passage obligé. Car l’humanité est appelée à décider, par cette résistance, de son destin. C’est dans cet esprit et par cette prise de conscience que la résistance doit envisager sa mission salvatrice. Manquer de volonté politique pour faire face à cette menace c’est manquer de volonté de vivre, voire de survivre. C’est même manquer du pure instinct de survivre, vu l’évidence du danger et sa galopante progression.
Renverser le nouveau régime aux États-Unis et le nouvel ordre mondial.
Les Néo-conservateurs entreprennent d’établir un nouveau régime aux États-Unis et un nouvel ordre mondial, qui constituent une menace existentielle. La survie de l’humanité exige de renverser, en priorité, ce régime et cet ordre. Cette tâche primordiale incombe à la résistance.
Cette directive que doit se donner la résistance révèle un paradoxe et peut paraître impossible à réaliser.
Le paradoxe qu’elle révèle consiste en ce qu’elle fait appel à renverser le nouveau régime des E.U., alors que celui-ci entreprend de changer les régimes des autres pays du monde. En fait, ce nouveau régime redoutable qui se fait aux E.U. mérite d’être renversé en premier. D’abord, il est de portée globale sans commune mesure, ce qui fait que tous les citoyens du monde qui en sont victimes, sont en droit, voire en devoir de le changer. Ensuite, le renversement de ce régime rétablira certaines normes élémentaires aux E.U. et dans le monde, propres à répondre aux inquiétudes et à redonner espoir. Alors que le renversement des régimes des autres pays, tel que l’entreprennent les Néo-conservateurs dans le monde, est entrain d’aboutir soit à des régimes pires, soit au chaos, c.a.d. à la destruction et l’autodestruction. Le cas de l’Irak, destiné à se généraliser dans la région, sinon dans le continent, est exemplaire. Le raz de marée dans le monde, qui n’a pas tardé pas à se faire sentir, doit nous alarmer et nous inciter à agir. Une raison de plus pour renverser, en priorité, le nouveau régime qui se fait aux E.U. et du nouvel ordre mondial qui en suit.
Cette directive peut aussi paraître impossible, du fait qu’elle laisse entendre que la résistance telle quelle, dénuée de moyens tangibles, serait en mesure de s’opposer à la formidable machine de guerre et aux moyens illimités dont disposent les nouveaux maîtres de la superpuissance.
Cependant, la volonté politique collective, dont nous avons parlé plus haut, peut changer toute l’équation. Car la puissance potentielle de cette volonté est considérable. D’autant plus que la résistance, qui exprime cette volonté, sera en position de force, vu la nature de la guerre que mènent les Néo-conservateurs. Car elle est une guerre d’idées en premier lieu, où les résistants sont avantagés : ils sont plus nombreux, plus féconds et plus dévoués que les manipulateurs du réseau Néo-conservateur ; ils auront besoin de moindres efforts et de plus modestes moyens pour affirmer les réalités que l’enquête sera en mesure d’établir, en comparaison aux énormes efforts et moyens que les Néo-conservateurs seront constamment contraints de déployer pour couvrir leur mensonge et pour monter les scénarios, de plus en plus épuisants et risqués, par nécessité de cacher leurs crimes et les impasses de leur logique de guerre. Néanmoins, quels que soient les efforts et les sacrifices que la résistance, consciente de ses responsabilités, aura à présenter par son libre choix, compteront peu par rapport aux conséquences forcées que l’humanité serait contrainte de subir sous l’autorité totalitaire des nouveaux Juges Suprêmes.
La résistance n’a alors d’autres choix que de faire un véritable tour de force pour réussir à destituer les Néo-conservateurs et renverser le nouveau régime aux EU. et le nouvel ordre mondial qu’ils ont établis. Cependant, cette réussite, qui est une condition pour survivre à leur menace directe, n’est pas suffisante pour le salut. L’avenir dépendra d’une autre lutte planétaire contre leur culture qui peut survivre à leur chute.